Les chauves-souris sont en régression en France métropolitaine. Pour preuve, l’Observatoire Français de la Biodiversité (OFB) nous apprend que les populations de chauves-souris ont divisé par deux leurs effectifs entre 2006 et 2013 ! L’une des causes de cette régression est la destruction des gîtes.
Pour tenter de pallier cette diminution des logements disponibles, on peut leur proposer des gîtes artificiels, faits maison ou achetés dans le commerce. Mais on ne résoudra pas cette crise du logement pour toutes les espèces. En effet, certaines ont des exigences précises qui ne leur permettent pas de coloniser des nichoirs.
Les espèces les plus susceptibles de venir dans des nichoirs sont les suivantes :
Pipistrelles, Noctules, certains Murins, parfois Barbastelle.
Mais ne vous attendez pas à voir les Pipistrelles pulluler dans vos gîtes artificiels dès la pose réalisée ! En effet, les habitudes et le cycle biologique des chauves-souris font qu’elles ont des préférences en fonction de la saison, en termes de localisation, de températures, de matériaux…. En outre, elles peuvent changer de gîte régulièrement et n’occuper votre nichoir que temporairement. Il faudra donc vous armer de patience, d’observation et d’huile de coude pour proposer un maximum de nichoirs, à différents endroits, en différents matériaux, à différentes expositions, afin que chacune puisse trouver le gîte qui lui convient !
Voici quelques pistes à explorer pour réaliser vous mêmes des nichoirs à chauves-souris
– Nichoirs à chauves souris :
https://www.dsne.org/comment-construire-un-nichoir-a-chauves-souris/
Et voici une bible, un guide technique réalisé par les américains et traduit par les bretons :
https://gmb.bzh/wp-content/uploads/2017/11/BatHouseBuilder_VF.pdf
Enfin pour les moins bricoleurs, on peut également acheter des modèles tous prêts qu’il ne reste plus qu’à installer, par exemple sur ces sites :
https://www.wildcare.eu/nichoirs/gites-chauve-souris.html
https://www.grube.fr/search/?q=nichoir+chauve+souris&ms=true
https://www.vivara.fr/faune/chauves-souris
Et en prime voici les 10 règles à respecter pour poser son nichoir à chauves-souris :
1 – Utilisez des planches de bois brut et assez résistant à l’humidité (sapin, peuplier, aulne, chêne, châtaignier…) : non poncé et non traité !
2 – Choisissez des planches d’1 cm d’épaisseur minimum (2 cm, c’est mieux !) pour une bonne isolation.
3 – Ne poncez jamais l’intérieur ni l’extérieur du nichoir : les chauves-souris ont plus de difficultés à s’accrocher aux surfaces lisses ne peuvent pas s’accrocher aux surfaces lisses. Les rainures horizontales ne sont pas obligatoires, les chauves-souris ont de bonnes capacités d’accroche au bois brut.
4 – Installez de préférence votre nichoir dès la fin de l’hiver. Les chauves-souris tout juste sorties d’hibernation recherchent alors un gîte de transition. Un nichoir peut très bien faire l’affaire !
5 – Posez le nichoir entre 2 et 3 m de haut minimum. II doit toujours être suspendu au-dessus du vide afin qu’aucun prédateur ne puisse y accéder.
6 – Installez solidement votre nichoir sur un support bien exposé, au sud, sud-est, ou à l’ouest : attention alors à ce que la pluie n’entre pas dans le nichoir : installez un toit pentu ou – plus facile à réaliser – clouez de la toile goudronnée sur le dessus et la façade du nichoir
7 – Fixez vos nichoirs sur des bâtiments, mais aussi sur des arbres en lisière de forêt, près d’une mare, dans une clairière ou tout simplement dans votre jardin !
8 – Ne dérangez jamais les occupants d’un nichoir. En cas de présence d’une colonie, vous devrez en prendre soin et éviter tout dérangement : les femelles pourront alors élever leur petit en toute quiétude !
9 – Veillez à protéger l’arbre sur lequel est accroché le nichoir : ne clouez jamais de pointes dans le tronc : Utilisez du fil de fer pour fixer le nichoir autour de l’arbre en plaçant des morceaux de bois mort entre le tronc et le fil de fer.
10 – Suivez la fréquentation en sortie de gîte et notez vos observations sur la page facebook du GCA : https://www.facebook.com/GroupeChiropteresAquitaine